Le début du voyage...
Nous avons terminé fin septembre nos 13 de travail, ce qui pourra nous permettre d’obtenir une deuxième année de visa. Depuis, Thomas, le frère de Michael, est venu nous rejoindre pour quelques mois. Nous avons enfin fini par trouver la perle rare comme voiture et nous avons dû vendre l’ancienne avant de pouvoir partir. Une chose est sûre, il semblerait qu’on soit maudit des voitures en Australie. Je vous explique.
Pour vendre une voiture immatriculée dans l’état du Victoria, il faut qu’un contrôle technique soit passé dans les 30 jours avant ou après la vente. Bien évidemment, les acheteurs préfèrent que ce soit le vendeur qui le passe et nous le comprenons puisque c’était aussi une de nos exigences au moment de chercher notre voiture. Nous prenons donc rendez-vous et au verdict, nous avons plutôt une mauvaise surprise. Il y a pour plus de 1000$ de réparation pour obtenir ce foutu papier. Étant donné que les pièces à remplacer sont des pièces d’usure, nous étions assez en colère contre le garage qui nous a vendu la voiture 4000km plus tôt. Ces pièces auraient déjà dues être remplacées à ce moment-là mais ne l’ont pas été puisque les exigences d’un garagiste concernant le contrôle technique ne sont pas forcément les mêmes que celles du voisin. Nous avons finalement vendu cette voiture après avoir fait les réparations.
Nous avons enfin pu débuter la découverte de l’Australie le 15 octobre mais notre joie aura été de courte durée (3 jours). Malédiction des voitures je vous disais… Notre « nouvelle » voiture (2003, 216000km), commence à cracher un peu trop de fumée noire à notre goût. Nous prenons donc la décision de nous arrêter à Adélaïde pour quelques jours et de trouver un woofing. Notre Holden Jackaroo (Opel Monterey en Europe) a un système d’injection bien particulier, ce qui fait que très peu de petits garagistes acceptent de travailler dessus et tous nous envoient chez Holden. Là, la seule réponse qu’Holden arrive à nous donner, c’est que les injecteurs vont bien (encore heureux, ils ont seulement 35000km), que la fumée noire est probablement due à un mauvais lot de diesel (tout le monde s’accorde pour dire que l’essence et le diesel sont mauvais en Australie), que ce n’était pas la meilleure voiture à acheter et que même eux n’aiment pas travailler dessus car les problèmes ne sont pas facilement détectables. Et bien merci, nous sommes très avancés avec ces réponses… Nous y retournons cette semaine car nous voyons toujours de la fumée noire. Cette fois-ci, ils nous disent que nous pouvons essayer de changer une vanne qui coûtent 1500$ avec la main d’oeuvre mais sans être sûrs que cela fonctionne. Même eux n’y croyaient pas… Nous nous retrouvons donc avec une voiture qui fume de temps en temps (grande montée et accélération) mais sans que personne ne sache nous dire s’ou vient le problème sans nous ruiner. À 125$ l’heure de main d’oeuvre, nos économies peuvent vite fondre comme neige au soleil.
Voilà pour le côté malchance. Heureusement d'autres choses sont plus sympa.
Après être partis de la Bellarine Peninsula, nous avons pris la direction de la Great Ocean Road et du South Australia. Dès le premier jour, nous avons eu la chance de croiser des koalas. Le premier se baladait tranquillement sur la route alors que les autres, plus loin et en forêt, étaient perchés dans les eucalyptus. On dirait de gros nounours tout doux mais avec de sacrés griffes. Par contre, toujours pas de kangourous à l’horizon. On a croisé deux gros lézard et Michaël a vu son premier serpent (venimeux évidement). Moins je verrai ce genre de bestioles, mieux je me porterai :)
Concernant le woofing, nous sommes dans une ferme de cerises. Et cette fois-ci, cela correspond à nos attentes puisque nous vivons réellement avec les gens. La gentillesse des australiens est probablement une des choses qui me marquera le plus durant ce voyage. Nous avons envoyé un message le mercredi soir en demandant si nous pouvions arriver le lendemain et nous avons été accueillis à bras ouverts.
A l’aube de reprendre notre voyage vers le Western Australia, nous sommes toujours dans l’incertitude concernant cette voiture. Il semblerait que la seule chose que l’on puisse faire, c’est croiser les doigts très fort pour que tout se passe bien.
D’ailleurs, en parlant de voyage, nos plans ont encore une fois un peu changé. Avec tous ces soucis, il commence à faire vraiment chaud dans le centre du pays (pas loin de 40º). Comme aucun de nous n’aimons ces fortes chaleurs, nous irons vers l’ouest en passant par la côte sud. Uluru sera pour une autre fois.
Espérons que toutes ces mauvaises aventures s’arrêtent et que l’on puisse enfin profiter de ce voyage.